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11 janvier 2024 4 11 /01 /janvier /2024 12:15
LA SURCENTRALISATION DES POUVOIRS

 

 

LA FRANCE : À L’IMAGE DE NOS INSTITUTIONS POLITIQUES, AVEC EN PRIME LE RÔLE DE L’EUROPE, DONT LES POUVOIRS ET COMPÉTENCES VIVENT UNE SURCENTRALISATION CONTREPRODUCTIVE.

Paris, "organe" essentiel du Pays vit ses pouvoirs dans un grand désordre avec un organigramme pour les prises de décisions illisible et souvent jalousé et maudit par les 50 millions d’autres habitants qui ne sont pas parisiens...

Examinons la situation parisienne où à la tête de l’État, pour une prise de décisions, il y a au moins 3 décideurs parisiens :

  • Les ministres en nombre pléthorique qui n’ont plus aucun pouvoir, aucune initiative si ce n’est celle de se taire mais qui ont à leur service des cabinets pléthoriques, des experts, des consultants...des Secrétaires d’État...ils consultent et préparent les dossiers.
  • Mais aussi MATIGNON, siège du Premier Ministre et du gouvernement qui déborde de fonctionnaires, détachés, d’experts, des chargés de mission, de consultants et des Ministres délégués...
  • Et on recommence avec l’Élysée, siège du Chef de l’État, avec un personnel affecté de 1000 fonctionnaires et assimilés, experts, consultants, conseillers ...

Au sein de  ce trio chacun tente de tirer la couverture à soi, de se faire valoir et le sens du Service public et de l'intérêt général n'est pas toujours la priorité de ces serviteurs et grands commis de l'État.

 

Alors en plus, comme tout est compliqué avec ce trio plus le Parlement, les administrations,  il faut coordonner tout cela...d’où la multiplication des commissions interministérielles et mixtes et comités...

Mais attention ! quasiment toute décision doit recevoir en plus l’aval des structures européennes...le Chef de l’État, Emmanuel MACRON, qui se verrait bien Président d’une EUROPE encore élargie voudrait parait-il préparer son avenir post Présidentiel en devenant le chef d’un super exécutif européen et comme il l’a fait en France, il se passera du ...Parlement Européen.

Ce serait une nouvelle phase de la dite super-centralisation.

 

 

DEUX EXEMPLES CONCRETS CONSTATÉS DU FIASCO DES DÉCISIONS DANS UN PAYS ULTRA CENTRALISÉ ET PARISIEN : LA CRISE SANITAIRE 2020/2022,  L’EXÉCUTIF EN 2024

 

 Nous avons tous pu apprécier pendant la crise sanitaire…le « foutoir » que cela pouvait faire quand des décisions devaient être prises au niveau national. Il a fallu créer un Comité Scientifique de plus ad hoc avec à sa tête un Président affaibli qui n’arrivait pas à faire prendre faire des décisions !

Résultat officiel : les députés, dans leur rapport de commission sur la gestion de la crise, ont souligné une "série de manquements graves des pouvoirs publics en amont de la crise sanitaire et pendant".

 

2024 : Au niveau de l’État aussi centralisation des pouvoirs ; le pouvoir législatif et le pouvoir exécutif fusionnent sans le dire dans un magma anticonstitutionnel contre lequel pour préserver la démocratie il va falloir citoyennement lutter.

Mais, le chef de l’État concrétise en ce début de 2024 la pratique du Régime Présidentiel avec un Gouvernement fantôme qui n’a pas gouverné et maintenant un jeune et fringant Premier Ministre, chef inexpérimenté qui fera de la figuration et des discours !

Toute une armée de hauts fonctionnaires et autres experts privés et divers aux ordres vont technocratiquement gérer la France avec des idées de génie depuis Paris dans un semblant de démocratie qui ignorera, sauf pour la faire payer, la France provinciale et travailleuse.

 

Cette façon de gérer la France, hors des règles constitutionnelles, est devenue insupportable aux non parisiens qui, eux, dans leur labeur quotidien sont tenus d’une obligation de résultats ...sous contrôles des parisiens.

C’est cela qui n’est plus admissible...il falloir revoir le mode de gestion de la France qui n’appartient pas à une élite parisienne auto-proclamée mais qui appartient au peuple souverain...nous tous.  

 

À SUIVRE : LA DÉCENTRALISATION, POURQUOI PAS ?

 

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10 janvier 2024 3 10 /01 /janvier /2024 16:00
LA COUR DES COMPTES : UNE JURIDICTION DANS LE COLLIMATEUR DE POLITICIENS

LA COUR DES COMPTES : UNE JURIDICTION DANS LE COLLIMATEUR DE POLITICIENS

 

 

 

 

 

LES MISSIONS DE LA COUR DES COMPTES, JURIDICTION INDÉPENDANTE

 

Nous nous appuyons très souvent sur les rapports de la Cour des Comptes qui sont bien documentés et particulièrement bien accessibles.

https://www.olonnes.com/2023/06/la-cour-des-comptes-une-institution-meconnue-et-sous-estimee.est-elle-encore-utile.html

 Pour bien vous informer, nous nous fondons sur ces rapports qui désormais donnent à cette institution importante une aura qu’elle n’avait pas lorsqu’on ne voyait de son travail que le rapport annuel sur les comptes publics. C’était le juge des comptes.

Pourtant les membres de la Cour constituent un Corps dont le rôle et les compétences  méritaient mieux et que la Constitution de 1958 a élargis.

Créée en 1807, dans le but d'assurer des fonctions de comptabilité nationale, la Cour des Comptes a quatre missions principales :

  •  juger les comptes des comptables publics,
  • contrôler la régularité et l'efficacité de l'emploi de l'argent public, c
  • certifier les comptes de l'État et du régime général de la sécurité sociale,
  • évaluer les politiques publiques.

https://www.ccomptes.fr/fr/publications?f%5B0%5D=institution%3A98

Dans la révision constitutionnelle de 2008 fut inscrit l’article 47-2 à la Constitution de 1958 qui « définit » les missions qui lui sont confiées :

« La Cour des Comptes assiste le Parlement dans le contrôle de l'action du Gouvernement :

  • Elle assiste le Parlement et le Gouvernement dans le contrôle de l'exécution des lois de finances et de l'application des lois de financement de la sécurité sociale
  • ainsi que l'évaluation des politiques publiques.
  • Par ses rapports publics, elle contribue à l'information des citoyens. »

...Les comptes des administrations publiques sont réguliers et sincères. Ils donnent une image fidèle du résultat de leur gestion, de leur patrimoine et de leur situation financière.

Cette rédaction a ouvert la Cour des Comptes non seulement sur les comptes publics et les scandales des finances publiques découverts mais surtout sur le droit de tous les citoyens à être informés par ses « Rapports ».

Il faut rendre hommage aux derniers et grands Présidents de la Cour des Comptes :

Philippe SÉGUIN : 2004/2010

Didier MIGAUD : 2010/2020

et Pierre MOSCOVICI : en fonction depuis juin 2020

 

Rappelons que le Président de la Cour des Comptes est nommé par décret et qu’il est « inamovible » donc assez indépendant.

Beaucoup découvrent ainsi cette fonction de la Cour des Comptes avec cette « histoire » du Rapport sur l’immigration :

https://www.ccomptes.fr/fr/publications/la-politique-de-lutte-contre-limmigration-irreguliere

 

UNE POLÉMIQUE STÉRILE SUR UN SERVICE PUBLIC DÉFAILLANT

D’abord la pratique de rédactions de Rapports de la Cour des Comptes est, comme il est indiqué ci-dessus, chose ancienne courante et développée ces dernières années et l’indépendance de la Juridiction Cour des Comptes et sa compétence en la matière n’est pas mise en cause.

Mais il a été reproché vertement à la Cour des Comptes d’avoir retardé la parution de son Rapport, pavé de 141 pages dont la publication était programmée pour le 13 décembre 2023...Malheureusement, elle serait       tombée donc en pleine crise « parlementaire » sur le non vote de la loi Immigration et ses conséquences.

De plus, notons que le principe d’une procédure de la Cour des Comptes débouchant sur l’élaboration d’un Rapport de la Cour des Comptes sur un premier aspect de la politique d’immigration « l’immigration irrégulière » date de 2020 où n’était alors pas à l’ordre du jour la loi « immigration » adoptée seulement le 19 décembre 2023.

Citons l’en-tête du dernier RAPPORT de la Cour des Comptes !

 « À la suite d’une première publication en avril 2020, qui portait sur l’intégration des personnes immigrées en situation régulière et sur l’exercice du droit d’asile, la Cour publie ce jour un rapport consacré à la politique de lutte contre l’immigration irrégulière, et notamment aux moyens mis en œuvre et aux résultats obtenus au regard des objectifs que se fixe l’État.

À ce titre, la Cour a analysé les trois grands volets de cette politique : la surveillance des frontières, la gestion administrative des étrangers en situation irrégulière sur le territoire national et l’organisation de leur retour dans leur pays d’origine.

 Il convient de souligner que ce rapport a été inscrit à la programmation des publications de la Cour plusieurs mois avant la présentation du projet de loi au Conseil des ministres puis au Parlement en février 2023, et qu’il a été réalisé et contredit avant la loi immigration de décembre 2023. »

Le rôle et le devoir de la Cour des Comptes est donc bien, d’alerter après enquête le Gouvernement de la défaillance d’un Service Public complètement submergé et de plus ce n’était pas ni une novation ni une découverte.

La publication du Rapport un 13 décembre 2023 aurait été une immixtion malvenue de la Juridiction Cour des Comptes dans le débat politique.

Le Parlement étant bien au courant de ces défaillances dont la Cour des Comptes a simplement fait le constat et dont les députés et sénateurs se devaient bien d’avoir parfaitement conscience.

Si les parlementaires ne savaient pas, on peut leur adresser le reproche «  Nemo auditur propriam suam turpitudinem allegans » : « Nul ne peut se prévaloir de sa propre turpitude », le terme « turpitude » signifiant négligence, faute, comportement illégal ou fraude.

Enfin, à notre humble avis, il appartenait bien au Président de la Juridiction Cour des Comptes de ne pas jeter en pâture aux parlementaires et au public ce Rapport accablant qui ne traitait qu’un seul point de la loi en discussion.

Vraiment une polémique inutile sauf si les politiques voulaient faire diversion par rapport à leur vote !

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9 janvier 2024 2 09 /01 /janvier /2024 18:52
TROP D'IMPOTS TUE L'IMPOT !

TROP D'IMPOTS TUE L'IMPOT !

 

 

 

 

 

 

LE CITOYEN SE RÉVOLTERA-T-IL EN UTILISANT SON BON DROIT DE SAVOIR LE POURQUOI IL DOIT PAYER DE SI LOURDES ET NOMBREUSES CONTRIBUTIONS ?

Suite de

https://www.olonnes.com/2024/01/trop-d-impots-et-de-taxes-au-niveau-national.html

 

Trop d’impôts et de taxes ...dans notre précédente parution le « TROP » est doublement quantitatif : 500 impôts et taxes et des impôts très souvent ressentis comme trop lourds pour le contribuable.

Mais, en 2024, année où le pouvoir d’achat du français moyen sera encore frappé par l’inflation, le poids des contributions aux besoins e l’État va encore faire très mal.

Alors se repose la question : le peuple souverain consent-il sciemment et vraiment encore à son obligation de contribuer au financement des dépenses publiques ...ou la subit-elle  jusqu’au jour où, peut-être avec violences à l’appui, « IL CRIERA TROP, C’EST TROP » ?

Attention...le Chef de l’État et son gouvernement devraient se souvenir du déclenchement du mouvement des Gilets Jaunes ?

Le consentement à l’impôt est le principe selon lequel un impôt prélevé par l'État doit avoir été accepté par les représentants de la nation. Il est sous-tendu juridiquement par la Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen qui explicite qu’il est fondé un contrat fiscal entre le peuple et la Nation avec l’intervention nécessaire des représentants du peuple souverain donc ces contribuables.

« Tous les citoyens ont le droit de constater, par eux-mêmes ou par leurs représentant

  • la nécessité de la contribution publique,
  • de la consentir librement,
  • d’en suivre l’emploi,
  • d’en déterminer la quotité, l’assiette, le recouvrement et la durée. »

Ce texte est repris et incorporé dans la Constitution de 1958.

Malgré son fondement incontestable, ce présumé contrat fiscal entre l’ÉTAT et le CITOYEN est-il vraiment respecté ? D’ailleurs est-il respectable tant la fiscalité dite « contribution » est devenue complexe ou est-il même devenu un principe dont l’application n’est peut-être plus contrôlable ?

N’oublions pas que l’origine du mouvement des Gilets Jaunes (2018) réside dans la contestation de la hausse sur les taxes sur les carburants et que les fondations de la Cinquième République en ont été ébranlées.

Les difficultés économiques croissantes, l’insécurité, la dégradation de la qualité des Services publics, la morosité ambiante créent un terrain propice à la critique de la gestion des finances publiques étatiques et donc contestation du principe même de l'impôt.

Le consentement à l’impôt par le citoyen au niveau national n’est plus chose acquise et il est même maintenant très souvent remis en cause par celui qui en est redevable.

Contrairement à ce qu’on entend trop souvent, rappelons que l’impôt n’est absolument pas institué pour « gommer » les inégalités sociales mais pour financer les actions dévolues à l’État et à ses démembrements.

 

AU NIVEAU LOCAL, LE CITOYEN ET SES ÉLUS SONT TRÈS SENSIBLES AUX IMPÔTS ET TAXES LOCALES ET AUX DÉPENSES ENGAGÉES PAR LES ÉLUS LOCAUX

 

Au niveau local, communes, agglomérations, communautés de communes, métropoles, départements, voire Régions, le citoyen se sent plus directement concerné par les affaires locales et particulièrement au niveau communal ou intercommunal et donc par les finances locales.

Il est sensible aux variations des impôts locaux, il est sensible aux investissements locaux qui sont réalisés avec ses impôts. Il est éventuellement amené à se prononcer sur les décisions qui sont prises par ses élus et aux coûts qui seront répercutés sur leurs contributions obligatoires : impôt, taxes...

On est donc, au niveau local, très loin du système fiscal national ultra lourd, complexe comme toute « institution Cinquième République » ingérable et source potentielle d’une lame ravageuse de contestations.

  • d’un côté, le citoyen a une conscience diffuse mais tenace et parfois justifiée du grand gaspillage d’argent public au niveau national. Le dernier « débat » au Parlement sur le budget national 2024 n’a certainement pas amélioré ce sentiment,

 

  • et de l’autre, la situation serrée de la gestion des fonds publics au niveau local est examinée avec attention par les citoyens qui, au niveau local, ont encore un certain sens civique. De plus, ils sont informés par la presse locale et par les informations adressées par les élus locaux à leurs concitoyens. Ce n'est pas le débat éloigné qui se déroule à Paris au Parlement !

 

Autant le sentiment d’injustice et de rejet ressenti par le citoyen pour les impôts nationaux est ancré  et faussement justifié au nom d'une inégalité entre les citoyens  "c'est toujours les mêmes qui payent" ou d’une certaine et lointaine solidarité nationale, autant cette critique est atténuée au niveau local...d'où la question : et si la France conformément à sa constitution devenait un État où la décentralisation deviendrait réalité ?...La revanche des girondins contre les jacobins en perte de vitesse.

ARTICLE PREMIER DE LA CONSTITUTION DE 1958

La France est une République indivisible, laïque, démocratique et sociale...  Son organisation est décentralisée.

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8 janvier 2024 1 08 /01 /janvier /2024 19:06
DES IMPÔTS, TAXES ET AUTRES PRÉLÈVEMENTS DANS LA POCHE DU CONTRIBUABLE :  EN VEUX-TU, EN VOILÀ

DES IMPÔTS, TAXES ET AUTRES PRÉLÈVEMENTS DANS LA POCHE DU CONTRIBUABLE : EN VEUX-TU, EN VOILÀ

 

 

 

 

 

 

« L’ÉNORME CONTRIBUTION CITOYENNE » AU FONCTIONNEMENT DE L’ÉTAT : UNE INCONNUE DANGEREUSE ET UN MAQUIS LA RENDANT INJUSTIFIABLE

Lors de notre parution du 3 janvier 2024, nous avions mis en conclusion ce souhait d’une meilleure compréhension entre élus et citoyens :

« Certes, il n'y a pas de société idéale mais, pour 2024, il faut rappeler et souhaiter que les citoyens et leurs élus doivent sortir de l'incompréhension réciproque parfois violente dans laquelle ils vivent si mal ! Ils doivent concourir ensemble à bâtir leur ville où il fait et fera encore demain bon vivre. »

https://www.olonnes.com/2024/01/etre-maire-fonction-impossible-a-assumer.html

Les élus et les citoyens ont des droits et des devoirs.

Ils concourent ensemble au bien commun et donc les citoyens doivent contribuer financièrement aux charges de leur État. Pour le citoyen, ce n’est pas une faculté, c’est une obligation, c’est un devoir !

L’article 13 de la Déclaration des Droits de l’homme et du citoyen de 1789 stipule ainsi que :

 « Pour l'entretien de la force publique, et pour les dépenses d'administration, une contribution commune est indispensable : elle doit être également répartie entre tous les citoyens, en raison de leurs facultés.

Les constituants qui ont élaboré, en 1789, la Déclaration des droits de l’Homme et du Citoyen dans leur grande sagesse, ont pris soin de préciser que la contribution commune qui leur serait demandée soit répartie équitablement « en raison de leurs facultés ».

Les élus ont, bien sûr, des droits qui découlent du mandat que le peuple souverain leur donne mais là aussi les constituants ont fixé des limites dans l’exercice de leurs droits : ils sont mandatés pour légiférer tout en respectant les règles de droit fondamental comme l’égalité des citoyens, ne pas attenter aux libertés et droits reconnues, pas d’usage abusif de la force publique...

 

LA RÉVOLTE CONTRE UNE SURTAXATION DES CITOYENS ?

 

EN 2024, L’AMBIGÜITÉ DE LA « CONTRIBUTION CITOYENNE » : POURQUOI PRÈS DE 500 IMPÔTS, TAXES, PRÉLÈVEMENTS DIVERS ET UN CITOYEN CONTRIBUABLE PLUMÉ... ?

LE CITOYEN SE RÉVOLTERA-T-IL EN UTILISANT SON BON DROIT DE SAVOIR LE POURQUOI DE CES SI LOURDES ET NOMBREUSES CONTRIBUTIONS ?

En vertu du fait que rien n’est gratuit...si les représentants de la Nation décident d’engager une action entrant dans le cadre de leurs compétences, cette mission devra être financée...par les citoyens.

Nous sommes dans la pratique si loin des principes constitutionnels que le citoyen ne sait plus ce qu’est son obligation de contribution avec un paradoxe dangereux.

Ce citoyen ne cesse d’avoir recours à l’État protecteur, à l’État Providence...et ne cessent d’avoir des exigences nouvelles « quoi qu’il en coûte ! » à tel point que les dépenses publiques représentent quasiment 60 % du montant du Produit Intérieur Brut PIB.

C’est lourd et les citoyens contribuables sont donc, en retour, sans cesse sollicités pour « contribuer » mais pour quoi faire exactement ?

Ainsi :

  • D’une part, ils finissent souvent par ne plus supporter cette charge et même à ne plus faire le lien entre les Services Publics mis à leur disposition par l’État, les collectivités territoriales et autres démembrements de ceux-ci et le financement de ces Services : éducation, santé, emploi, sécurité ...et le fait de devoir payer toujours plus d' impôts. Ils doutent de la bonne utilisation de toutes leurs "contributions".
  •  D’autre part, ils ignorent souvent même à quoi servent leurs « contributions » et même ce qu’il leur en coûte...ainsi pour l’impôt : qui sait que la TVA est la plus grosse recette de l’État ? Elle est partout et « indolore » sauf pour ce citoyen rare qui a la curiosité de regarder la ligne TVA son ticket de caisse ! et il en est de même pour les nombreux impôts, taxes, contributions diverses (près de 500 en 2023 !)

Il y a donc une déconnexion totale entre ce que doit payer et verse le citoyen et le pourquoi de tout ce qu’il paye dont il ignore le montant d’ailleurs, car c’est incalculable !

Le résultat de cette situation est que le citoyen a le sentiment d’être plumé mais il ne sait ni quand, ni comment, ni combien...donc il y a plus de justifications explicites des « contributions citoyennes » et la révolte populaire contre cette situation serait justifiée.

Pire : les élus, représentants du peuple souverain députés et sénateurs, quand ils votent les budgets de l’État n’ont eux-mêmes aucune idée sur cette inflation de prélèvements (et particulièrement en 2023, où l’usage et l’abus d’usage par le gouvernement du 49 3 pour faire approuver ses budgets a fait disparaitre le consentement à l’impôt du peuple et de ses représentants élus.

 

À SUIVRE...

 

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3 janvier 2024 3 03 /01 /janvier /2024 19:49
LA DÉCLARATION DES DROITS DE L'HOMME ET DU CITOYEN ...TOUT EST ÉCRIT

LA DÉCLARATION DES DROITS DE L'HOMME ET DU CITOYEN ...TOUT EST ÉCRIT

 

 

 

 

 

 2024 : QU’IL EST DUR D'ÊTRE ÉLU, MAIRE, ADJOINT...

 

Ouest France a voulu savoir ce que souhaitent les habitants des Sables-d’Olonne pour leur ville en 2024.

Le journal, dans son édition de ce 2 janvier 2024, a livré les fruits de son interrogation et expose donc les vœux et souhaits des sablais pour leur bonne ville : stationnement, circulation, santé, logement...

On peut aussi dire que le Maire Yannick MOREAU a déjà répondu dans sa vidéo message de vœux... suivre ce lien...

https://www.lessablesdolonne.fr/toutes-les-actualites/actualites-a-la-une/18878-bonne-annee-2024.html

 

QU’IL EST DIFFICILE D’ÊTRE MAIRE ! BIENTÔT SERA-CE IMPOSSIBLE ?

Ce qui est certain c'est que :

- d'une part, le citoyen demande toujours plus à sa commune et d'une manière générale, à ses collectivités locales : plus de Services Publics de qualité, plus de proximité, plus de culture et autres animations, l’embellissement de sa commune, des voies éclairées 24 heures sur 24, une circulation et un stationnement aisés et gratuits, la fibre pour tous, des logements pour tous, des emplois et une assistance sociale de tous les instants, un développement économique ...

 

- d'autre part, l’État se défausse de ses responsabilités sur les collectivités (sécurité publique, transports publics, développement durable, gestion de l'eau et des risques d’inondation... mais l'État oublie que le transfert de compétences doit s’accompagner du transfert de recettes assurées et suffisantes !

 

et entre le citoyen et l'État il y a les élus représentés par leur maire et son équipe qui doivent assumer toutes les responsabilités avec souvent l'astreinte à une obligation de résultats dont celles très lourdes de la Sécurité Publique, celles de l’approvisionnement en eau potable, celles de la santé publique...

 

C'EST CLAIR, DEPUIS 1789,  LE CITOYEN A DES DROITS ET DONC DES DEVOIRS

 

Quand nous avons lu et relu les souhaits des sablais mais nous avons dû aussi constater que : 

- d'une part,  le citoyen est très mal informé sur les projets de sa municipalité qu'il a pourtant élue et qu'il n'a très souvent même pas cherché à s'informer,

- d'autre part, que si le citoyen demande toujours plus de services gratuits (cantines, déplacements et transports publics, aide sociale, soins...) il demandera aussi presque toujours moins d'impôts...

On est donc bien dans la quadrature du cercle, l'équation impossible à résoudre et cela d'autant plus que les élus sont soumis aux foucades et autres exigences intempestives donc pas toujours justifiées de l'État qui va jouer de son pouvoir abusivement parfois laissant les élus locaux dans une perpétuelle situation invivable. 

Les droits du citoyen sont portant bien solidement établis depuis la Révolution dans la Déclaration des droits de l'homme et du citoyen de 1789 qui précise bien clairement  les limites des droits et les devoirs comme nous le rappelons ci-dessous...tout est dit et gravé dans le marbre depuis plus de 200 ans !
 

Les représentants du peuple français, constitués en Assemblée nationale, considérant que l'ignorance, l'oubli ou le mépris des droits de l'homme sont les seules causes des malheurs publics et de la corruption des gouvernements, ont résolu d'exposer, dans une déclaration solennelle, les droits naturels, inaliénables et sacrés de l'homme, afin que cette déclaration, constamment présente à tous les membres du corps social, leur rappelle sans cesse leurs droits et leurs devoirs.

Pour l'entretien de la force publique, et pour les dépenses d'administration, une contribution commune est indispensable : elle doit être également répartie entre tous les citoyens, en raison de leurs facultés.

Tous les citoyens ont le droit de constater, par eux-mêmes ou par leurs représentants, la nécessité de la contribution publique, de la consentir librement, d'en suivre l'emploi, et d'en déterminer la quotité, l'assiette, le recouvrement et la durée.

 

Certes, il n'y a pas de société idéale mais, pour 2024, il faut rappeler et souhaiter que les citoyens et leurs élus doivent sortir de l'incompréhension parfois violente dans laquelle ils vivent si mal ! Ils doivent concourir ensemble à bâtir leur ville où il fait et fera encore demain bon vivre.

 

 

 

 

 

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23 décembre 2023 6 23 /12 /décembre /2023 19:28
QU'EN PENSENT NOS ÉMINENTS PROFESSEURS DE DROIT ?

QU'EN PENSENT NOS ÉMINENTS PROFESSEURS DE DROIT ?

 

 

 

 

 

LE CHEF DE L’ÉTAT ET LE NON-RESPECT DU DROIT 

 

Décidément nous avons du mal à suivre le cheminement juridique du Chef de l’État garant du bon fonctionnement des Institutions et son devoir d’exemplarité.

Dans son intervention télévisée de ce mercredi 20 décembre 2023, il a abordé divers sujets dont, bien sûr, la loi sur l’immigration qui a été votée la veille et d’autre part, le « statut » de notre grand artiste Gérard DEPARDIEU. Il a pris pratiquement la défense de l'artiste en avançant l'argument de la présomption d’innocence et déplorant " une chasse à l’homme indigne "

« Dans nos valeurs il y a la présomption d’innocence » a-t-il dit . C’est une excellente chose que cela soit affirmé dans une déclaration publique du Président. Il est bien dommage qu’il n’ait pas fait  cette déclaration en début 2017 quand le non-respect du secret de l’instruction et celui de la présomption d’innocence ont grandement « facilité » son élection en 2017 poussant le candidat François FILLON à retirer sa candidature. Cette manœuvre a volé ainsi au peuple un vote ouvert.  

https://www.sudouest.fr/redaction/journal-des-lecteurs/et-la-presomption-d-innocence-3419883.php

 

Ajoutons à cela, qu’en vertu du principe de séparation des pouvoirs le Président de la République, dans un État de droit, n’a pas le droit d’intervenir dans une affaire dont la Justice est saisie. Ici, un individu est mis en examen. C’est le cas de Gérard DEPARDIEU mis en examen en France depuis 2020 et le chef de l'État intervient maladroitement.

Encore, une entorse présidentielle aux principes généraux du droit...dont il est le garant !

Rappel : Les Principes généraux du droit français (PGD) sont des règles non-écrites de portée générale qui ne sont formulées dans aucun texte mais que le juge considère comme s'imposant à l’Administration  et à l'État et dont la violation est considérée comme une violation de la règle de droit.

Cette intervention télévisée avait pour thème la fameuse loi immigration...qu’est venu faire Gérard DEPARDIEU ex migrant en Russie, saltimbanque de première grandeur et excellent professionnel et de plus souffrant d’une grave maladie addictive altérant ses facultés et éventuellement sa responsabilité ou en contraire aggravant celle-ci !

Les principes fondamentaux du droit sont donc pour le Président de la République des règles à géométrie variable et cela en toute impudeur...en pensant que les français n’ont pas de mémoire et qu’il est permis, au moins en politique, de dire tout et son contraire car le bon peuple français souffre d’amnésie.

 

LOI SUR L’IMMIGRATION

Le projet de loi est l’œuvre du Gouvernement et du Chef de l’État qui préside le Conseil des Ministres. La rédaction de ce projet modifié par le Sénat puis par le gouvernement dans la plus grande confusion et finalement approuvée et modifiée est remise en cause par son auteur qui demande au Conseil d’État de l’amender!

Nos dirigeants marchent sur la tête.

Cela signifie que le texte vu et approuvé par Conseil des Ministres était volontairement dès sa première mouture entachée d’erreurs, sources potentielles, de déclaration d’inconstitutionnalité dont l’exécutif avait conscience.

Mais pire : la loi est maintenant votée par le Parlement...et son auteur l’Exécutif en demande l’annulation au moins partielle et on pourrait dire partiale.

 

 

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14 décembre 2023 4 14 /12 /décembre /2023 21:19
VOTER : UN DROIT ENCORE OU UN DEVOIR ?

VOTER : UN DROIT ENCORE OU UN DEVOIR ?

 

 

 

 

 

 

LA FRANCE A MAL À SA DÉMOCRATIE

 

 Les arcanes du pouvoir sont maintenus, instituant toujours une distance entre ceux dont il est de la profession de s’occuper du pouvoir, et ceux dont les droits subjectifs tentent de permettre et maintenir le déploiement de leur liberté individuelle. Ce qui nous est présent comme idéal comme la démocratie athénienne ou le régime Suisse ne sont pas des modèles qui pourraient convenir à tous les pays.

Mais à l’inverse il faut constater qu’au lieu de gagner du terrain la démocratie en perd. Le modèle n'est plus un modèle désiré par les peuples/

Il faut malheureusement noter le déclin inexorable du nombre de démocraties réelles comme l’indique le rapport suivant :

https://www.touteleurope.eu/l-ue-dans-le-monde/selon-un-rapport-la-democratie-est-en-recul-en-europe-et-dans-le-reste-du-monde/

Selon le Rapport annuel de l’Institut international pour la Démocratie et l’Assistance électorale (IDEA), un think tank basé en Suède, “les fondements de la démocratie s’affaiblissent dans le monde entier”.

Depuis 1975, le monde connaitrait même sa pire période de “récession démocratique”. “2022 est la sixième année consécutive au cours de laquelle plus de pays ont connu un recul net des processus démocratiques qu’une amélioration nette”, indique l’étude.

Un résultat qui s’appuie sur plusieurs indicateurs tels que les libertés civiles, l’indépendance judiciaire et la participation politique.

Sur 173 pays, 85 présentent de mauvais résultats selon au moins “un indicateur clé de performance démocratique au cours des cinq dernières années”.

Si le continent européen reste “la région la plus performante du monde, grâce à un certain nombre de démocraties consolidées”, le rapport note tout de même un recul de la démocratie dans certains pays historiquement stables. C’est le cas de l’Autriche, du Luxembourg, des Pays-Bas ou encore du Portugal. 

En Europe centrale, malgré le gel par la Commission européenne de milliards d’euros de financements en raison des violations de l’état de droit, la Hongrie et la Pologne ne progressent pas, à l’exception de quelques changements mineurs. A l’inverse, dans cette région d’Europe, des améliorations ont été constatées en Slovaquie où cependant la situation pourrait s’avérer temporaire, après le retour du populiste Robert Fico à la tête du gouvernement du pays le 25 octobre dernier ?

 

MÊME EN FRANCE LA DÉMOCRATIE RÉGRESSE ET SES FAIBLESSES APPARAISSENT : DANGER !

Pour la France, l’indice le plus frappant ce sont les résultats de la participation des citoyens aux dernières élections de 2022 Présidentielles et Assemblée Nationale et la réaction citoyenne si faible par rapport au danger.

Ce constat de l’abstentionnisme dont les causes multiples ont été analysées dans nos précédentes parutions et dont les conséquences vont apparaitre dans la vie publique de ces prochaines années est affligeant.

Ce sera désormais si facile de dire que le pouvoir est aux mains de « mal élus » ! et ainsi d’accentuer la tendance citoyenne à mépriser la chance de vivre dans un espace encore démocratique.

À la décharge de cet abstentionnisme, « parti nouveau » grand gagnant des récentes élections, dont les observateurs mesurent la montée en puissance, c’est bien que le citoyen ne manifeste aucun enthousiasme pour faire son devoir en conscience : VOTER !

Son droit de vote conquis si chèrement le concerne de moins en moins : c’est bien un signe fort d’une démocratie décadente.

N’oublions pas ce résultat officiel des présidentielles 2022 :

  • sur un total de 48 752 339 électeurs inscrits,
  •  le nombre des votants s'est élevé à 35 096 478,

soit un taux d'abstention de 28,01 %.

 - Le nombre des bulletins blancs est de 2 233 904.

 - Le nombre des suffrages valablement exprimés est de 32 057 325.

Emmanuel Macron a obtenu 18 768 639 voix, soit 58,55 % des suffrages exprimés et il est donc élu avec un taux de 38,4 % par rapport aux inscrits !...Un Président minoritaire en son Pays !

Quel échec pour un Pays qui passe encore pour un modèle ! Ce rétrécissement de l’exercice des droits du citoyen est alarmant.

Sur le plan des droits et devoirs du citoyen pourtant la France par ses institutions demeure certes une démocratie solide techniquement mais rien n’est jamais gagné. C’est une démocratie maintenant mal aimée donc une démocratie en danger.

Il nous faut, en France, de manière urgente et intelligente redonner du pouvoir au peuple souverain pour lui redonner le goût d’apprécier quand même qu’il est bon de vivre en démocratie même en mode dégradée.

Dans notre prochaine parution nous retrouverons la démocratie directe au plan local...le peuple a-t-il encore un peu le sentiment du devoir d’exercer le pouvoir que lui confère sa souveraineté. Peut-il l’exercer localement ?

 

 

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13 décembre 2023 3 13 /12 /décembre /2023 17:18
LE VOTE SYMBOLE DE DÉMOCRATIE ?

LE VOTE SYMBOLE DE DÉMOCRATIE ?

 

 

 

 

 

 

 

LE PEUPLE DÉLÈGUE SON POUVOIR À DES INSTITUTIONS ET DONC À DES HOMMES QUI PEUVENT ABUSER DE LEUR DÉLÉGATION

Suite de

https://www.olonnes.com/2023/12/reflexions-sur-societe-et-regimes-politiques.html

 

Nous avons planté le décor de la France démocratique en crise suite justement aux problèmes que les citoyens rencontrent sur les présumées conséquences non seulement de l’immigration, mais aussi de l’insécurité, de l’inflation, de l’énergie, de la santé, de l’éducation, du pouvoir d’achat...

Le bon peuple français a l’impression qu’il n’est ni écouté ni entendu et c’est pourtant, en théorie, lui qui détient le pouvoir !

L'article 3 de la Constitution du 4 octobre 1958 stipule que  « la souveraineté nationale appartient au peuple qui l'exerce par ses représentants et par la voie du référendum »

Mais chacun sait qu’à partir du moment où le « dirigeant » cède une parcelle de pouvoir, il encourt le risque naturel de voir ce bénéficiaire de cette parcelle d’un peu de pouvoir chercher à en acquérir plus ! C'est donc bien que l'équilibre entre le pouvoir détenu par des dirigeants d'une collectivité et ses sujets citoyens n'est pas une évidence et peut tourner à l'épreuve de force.

Cette notion abstraite et très théorique de « souveraineté nationale » du peuple ne peut servir de base sérieuse au fondement d’un régime...le peuple est obligé de déléguer son pouvoir à des représentants. Ainsi, se génèrent obligatoirement les « partis » « corps intermédiaires » entre le peuple et le pouvoir qui eux-mêmes finissent par détenir un réel pouvoir...ne serait-ce que celui de présenter des listes de candidats aux élections...ce n’est plus le citoyen français qui se choisit ses représentants mais ce sont des appareils, des institutions qui peuvent devenir plus puissantes que le pouvoir en place qui, lui, se trouve parcellisé, fractionné, contrôlé...

Jean-Jacques ROUSSEAU, dans son contrat social (1762), débute ainsi « Lʼhomme est né libre, et partout il est dans les fers» ...il veut tenter de remettre l’homme individu prioritaire par rapport aux institutions : liberté individuelle contre LA LIBERTÉ !

Il constate qu’il faut cependant savoir accepter le « contrat social » entre collectivité et individu. Il s’agit d’un acte volontaire, qui assure liberté et égalité en échange de l'abandon d’une partie de ses droits à la communauté : « Enfin, chacun se donnant à tous ne se donne à personne »...c’est la vision optimiste de l’auteur face à son propre constat que l’homme est partout « dans les fers ».

C’est clair, l’homme citoyen peut abandonner une part de ses libertés si la collectivité lui garantit une certaine liberté et l’égalité. La démocratie défend les libertés pas LA LIBERTÉ pure et dure qui débouche sur l'anarchie et la loi du plus fort.

C’est cependant accorder beaucoup de crédit au pouvoir de l’homme politique sur l’homme citoyen. C’est aussi prendre au mot la Déclaration universelle des droits de l’homme et du citoyen de 1789.

Regardons concrètement cette présentation de l'exercice d'un régime démocratique face à la situation que nous vivons sur le thème de l’immigration. Les français attendent des actes forts sans trop savoir ce qui sera réalisable : régularisations, frontières fermées, quotas, sort des immigrés en situation irrégulière...

Selon un récent sondage CSA, 80% des répondants estiment qu'il ne faut pas accueillir plus de migrants en France...difficile de passer outre à cette volonté du peuple !

 

11 DÉCEMBRE 2023 : LES DÉPUTÉS, REPRÉSENTANTS DU PEUPLE, ONT REPRIS SYMBOLIQUEMENT LE POUVOIR

Cette menace de reprise du pouvoir par les députés dont il ne faut pas grossir l’importance n’est en réalité, qu’une simple reprise de prérogatives de la Chambre des Députés sur une seule procédure : rejeter un projet de loi. Cette reprise de pouvoir du législateur est symbolique mais cela ouvre une crise politique réelle car c’est l’autorité de l’Exécutif qui a été mise en cause par le pouvoir législatif lassé par exemple de l’usage abusif du 49 3. Le bras de fer va se poursuivre sans que le peuple puisse en deviner l’issue et sans être convié au débat... sauf renversement de situation.

Ceci aussi nous permet de confirmer nos alertes concernant le rôle du Président de la République : c’est constitutionnellement un arbitre suprême chargé de garantir le bon fonctionnement des institutions et des Services Publics. À vouloir toujours avoir un œil sur tous les sujets, l’essentiel comme l’accessoire, le Président MACRON, suivant le penchant de ses prédécesseurs, participe à la dévalorisation de la fonction avec la Présidentialisation contraire à la Constitution où la France demeure sous un régime parlementaire et non Présidentiel,!

Avec la pratique actuelle maintenant, il suffit alors d’une étincelle, comme ce projet de loi immigration, pour que l’autorité du Président soit mise en cause.

Même si les députés (pouvoir législatif) qui ont voté le rejet n’ont pas repris en main tous les pouvoirs du « législateur » ils ont envoyé un signal fort au Chef de l’État et à « son » gouvernement (pouvoir exécutif) sur le mécontentement qui règne au sein du peuple français. Nous pouvons donc dire que cette démonstration atteste bien d’une vie démocratique en France où pouvoir exécutif, pouvoir législatif et pouvoir judiciaire sont séparés ...ce qui illustre la séparation des pouvoirs et où la notion de pouvoir et contre-pouvoir sont la garantie des libertés individuelles  ...ce sont des signes de vie d’un régime démocratique encore bien vivant !

Le texte gouvernemental initial sur l'immigration avait été revu et amendé par les sénateurs. Mais le Gouvernement a envoyé ce texte aux oubliettes pour reprendre SON texte et le présenter aux députés. Mais ce texte ne plaisait pas non plus à la majorité des députés ...c’était leur droit et leur devoir surtout quand on voit le résultat du sondage cité ci-dessus.

On peut craindre que le mépris affiché par le Président MACRON sur ce vote ne soit pas un bon présage pour l’avenir d’une loi qu’il faudra bien faire un jour pour répondre à la majorité des français et pour le bon fonctionnement de la démocratie à la française.

Maintenant, c’est dans la sortie de cette crise que l’on pourra juger de la vivacité de cette démocratie tant du côté des dirigeants que de celui du peuple.

 

À SUIVRE : LE DEVENIR DE LA DÉMOCRATIE

 

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